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DEVENONS LES RESPONSABLES DE NOTRE AVENIR

Publié le par Alain LAMESSI

 

La Communauté internationale est divisée pour la suite des évènements en République centrafricaine ? Deux logiques s’affrontent : La première tendance soutient le principe d’un dialogue inclusif assorti d’une amnistie générale avec le retour au pays du Président Général BOZIZE et du Président DJOTODIA. La deuxième tendance quant à elle met en avant la lutte contre l’impunité et la volonté d’arrêter les chefs de guerre. Pas question d’une fausse réconciliation qui serait une prime à l’impunité. Elle pense que les élections ayant eu lieu, les autorités légitimes étant sorties des urnes, il faut les renforcer. Elle pense également que le dialogue issu du Forum de Bangui est la seule qui vaille. Et la position de la République qui est concernée au premier chef ? Et les Centrafricains dans tout cela ?

 

Non satisfaites de l’échec de la stratégie savamment calculée qui consiste à opposer ethnie contre ethnie, religion contre religion, région contre région, institution contre institution, personnalité contre personnalité, non contentes de l’échec de la stratégie de la partition de notre pays, certaines officines en sont décidées à passer à la vitesse supérieure. Elles veulent coûte que coûte apposer leur signature au bas d’un document avec pour titre Réconciliation nationale en République centrafricaine pour redonner leur blason, pour doper leur carrière personnelle.

 

La guerre de Bambari n’est pas notre guerre. Pas plus que la guerre de Ndassima, de Bocaranga, de Kabo, etc. Il s’agit pour les commanditaires de finir coûte que coûte avec le criminel Général ALI DARASSA parce que c’est la seule faction Séléka qui a refusé de participer à la réunion de Djaména. C’est la seule faction de la Séléka qui a refusé d’aller à Louanda en Angola pour signer l’accord séparé entre Séléka et les Anti-balaka. Entre-temps le Général ZOUNDEKO chef d’Etat-major de la Séléka est assassiné non pas par l’hélicoptère de la MINUSCA mais par les rebelles de l’UPC. Allez-y comprendre quelque chose.

 

Parallèlement à la guerre sur le terrain, il faut affaiblir politiquement l’Assemblée nationale en diabolisant au maximum son Président car c’est la seule institution qui fonctionne bien et qui par conséquent peut faire échec à cette nouvelle stratégie. D’où les tirs groupés de ces derniers jours avec la floraison des accusations toutes aussi fallacieuses les unes que les autres : financement de la ville morte organisée par la société civile, tentative de coup d’état, financement de la Séléka, etc le tout assorti des menaces à peine voilées : dissolution de l’Assemblée nation ou destitution de son Président.

 

Demain les leaders des partis politiques seront conviés à une réunion à la MINUSCA après ce sera au tour des confessions religieuses et de la société civile. Il faut les contraindre séparément et par tous les moyens à accepter cette nouvelle stratégie basée sur l’impunité.

 

Sommes-nous devenus de simples dindons de la farce ? Je n’ose y croire. La République centrafricaine serait-elle devenue le laboratoire des apprentis-sorciers ? En tout cas on voit s’y développer la stratégie du sorcier guérisseur : le même individu est sorcier la nuit, il vous jette le sort. Le jour il devient guérisseur et propose vous soigner. En tous les cas vous ne pouvez plus lui échapper à moins que…

 

Que Dieu bénisse la République centrafricaine.

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